Décodage de l'intervention de la DGESCO

Symptômatiques de la posture exécutive face au pouvoir législatif, la réponse de la DGESCO à la question #IEF d'un député.

Trois longues minutes de distorsion de la réalité devant la représentation nationale.

Petit précis de vérité, en 6 points :

Source

1️⃣ NON l'objectif fixé à l'article 49 de la loi #CRPR n'était pas de "résorber l'effet post Covid en #IEF".

Ni le texte adopté ni les débats ne se sont intéressés à cet argument.

De quel pouvoir législatif ou réglementaire cette consigne nationale tire-t-elle sa légitimité ?

2️⃣ NON, il n'a jamais été question de "revenir à un étiage traditionnel" du nombre de jeunes en IEF

Il n'y a pas de quota administratif opposable au droit de chacun·e à être instruit·e selon une modalité adaptée ; cette liberté, qui ne pèse pas sur le commun, ne s'administre pas.

Relire à ce sujet notre sélection des plus belles paroles

3️⃣ NON il n'y a pas eu 88% d'autorisations 𝑑𝑒 𝑑𝑟𝑜𝑖𝑡 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑢𝑛 délivrées l'an passé, mais 75% (12300 sur 16500).

Les 32800 autres "autorisations" étaient de plein droit.

Cette année le taux d'autorisation de droit commun peine à atteindre 64% des demandes exprimées.

4️⃣ NON, un tel niveau de filtre administratif a priori n'est PAS DU TOUT équivalent au bilan pédagogique a posteriori

Le contrôle pédagogique donnait lieu à peine à 4% de scolarisation sur constat de faiblesse des dispositifs élaborés en famille

Source : chiffres DGESCO.

5️⃣ NON la baisse des demandes IEF ne signe pas la "confiance retrouvée en l'École"

La confiance ne se décrète pas et le bilan de la rentrée 2024 dressé par les syndicats enseignants rend cette analyse absurde !

Mais hélas, face à l'arbitraire, il faut un avocat...

6️⃣ NON les réponses ne sont pas harmonisées

Quant à la demande d'harmonisation locale qui aurait été adressée aux services, on relèvera que ces derniers appliquent "le prescrit" comme bon leur semble, confirmant que l'arbitraire et l'idéologie peuvent librement casser les équilibres parfois fragiles des jeunes IEF.

Pour conclure

Nous demandons la suppression de l’article 49 de la loi CRPR et la co-construction de modalités alternatives, dont :

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