Instruction en famille : le « NonSco’llectif » revendique un affichage sauvage à l’inspection académique de l’Ariège
« Les opposants aux nouvelles modalités régissant l’instruction en famille depuis la rentrée 2022 ont revendiqué ce jeudi 15 juin au matin une opération menée simultanément à Foix, Toulouse, Rodez, Albi, Cahors, Montpellier, Carcassonne… mais aussi Melun, Nancy, Bobigny. »
Les opposants aux nouvelles modalités régissant l’instruction en famille depuis la rentrée 2022 ont revendiqué ce jeudi 15 juin au matin une opération menée simultanément à Foix, Toulouse, Rodez, Albi, Cahors, Montpellier, Carcassonne… mais aussi Melun, Nancy, Bobigny.
A Foix, le bâtiment de la Direction des services départementaux de l’Education nationale – « l’Inspection académique » – a été l’objet d’un « affichage sauvage » fait d’affichettes porteuses de slogans dénonçant « le choix du gouvernement d’en finir avec l’instruction en famille ». Référence ici à l’article 49 de la loi « Séparatisme » d’août 2021, qui modifie l’organisation de l’instruction en famille (IEF) en instaurant une autorisation préalable, à la place du régime déclaratif qui prévalait jusque-là.
Rapidement, à l’été 2022, les militants de l’IEF, regroupés pour beaucoup dans les collectifs « NonSco », ont pointé un nombre important de dossiers refusés, « plus de 90 % dans certains départements ». Un taux calculé sur la base des demandes pour « motif 4 » (situation propre à l’enfant, c’est-à-dire hors motif de santé, de sport de haut niveau ou d’itinérance), et qui serait celui mesuré, toujours selon le « NonSco’llectif », celui qu’on retrouve dans l’académie de Toulouse.
« Il n’est pas question de se soumettre sans broncher à une loi injuste et inacceptable, soulignent encore les militants dans leur communiqué revendicatif. Il n’est pas question de forcer les enfants à aller à l’école quand une alternative plus épanouissante peut leur être proposée. »
Pour sa part, l’inspecteur d’académie de l’Ariège Laurent Fichet (dont les services ont procédé rapidement au nettoyage de la façade) estime que « il s’agit sans doute de parents qui ont des difficultés à accepter une loi votée, qui confie au Directeur académique l’autorisation d’IEF, avec des critères très précis ». Rappelant que « il existe des procédures d’appel », M. Fichet estime que la juridiction administrative, « encore en avril dernier, a rendu des décisions favorables à l’administration ».
Et en effet, nous n’acceptons pas cette loi, ni dans le fond, ni dans la façon avec laquelle elle a été votée et est à présent appliquée.
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