Carcassonne : le bâtiment de la DSDEN pris pour cible
« Les opposants aux nouvelles modalités régissant l’instruction en famille depuis la rentrée 2022 ont revendiqué ce jeudi 15 juin au matin une opération menée simultanément à Foix, Toulouse, Rodez, Albi, Cahors, Montpellier, Carcassonne… mais aussi Melun, Nancy, Bobigny. »
La Direction des services départementaux de l'éducation nationale de Carcassonne a été la cible d'une campagne d'affichage sauvage réalisée par des militants masqués du NonSco'llectif, un collectif de défense de la liberté d'instruction.
Au petit matin, des militants et militantes masqués et vêtus de pulls à capuche abordant le logo NonSco'llectif ont mené une opération de collage d'une immense affiche sur les murs de la DSDEN de Carcassonne. Ils dénoncent l'application jugée abusive et liberticide de l'article 49 de la loi séparatisme, faisant passer l'instruction en famille d'un régime déclaratif à un régime soumis à autorisation.
"Cela s'est déroulé simultanément dans dix villes de France. Cette opération a pour objectif de rappeler que les familles ne laisseront pas l'Etat piétiner leurs droits et ceux de leurs enfants sans réagir...Nous luttons pour la préservation de la diversité éducative, et le retour du droit d'instruire librement ses enfants en dehors des établissements scolaires", assure la porte-parole du collectif.
Depuis le 1er septembre 2022, la loi "confortant le respect des principes de la République" a fait passer l'instruction en famille d'un régime déclaratif à un régime d'autorisation. En effet, selon la loi, "il ne peut être dérogé à l’obligation de scolarisation obligatoire dans un établissement scolaire public ou privé de l’ensemble des enfants soumis à l’obligation d’instruction (enfants âgés de 3 à 16 ans), que sur autorisation délivrée par les services académiques, pour des motifs tirés de la situation de l’enfant et limitativement définis par la loi".
Selon NonSco'llectif, dans certains départements, plus de 90 % des dossiers ont été refusés. "Le gouvernement a plongé des familles dans la tourmente", regrette la porte-parole. Le collectif assure que d'autres actions sont prévues prochainement.
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